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Selon des études récentes, le taux d’absentéisme en France est incontestablement à la hausse. L’absentéisme concerne un tiers des salariés et correspond en moyenne, quelle que soit la taille de l’entreprise, à 18 jours d’absence par an. Le coût que cela représente pour les entreprises ainsi que l’impact sur sa productivité et sur le moral général de ses collaborateurs est non négligeable.

L’absentéisme n’est pas une fatalité, considérez-le comme un cri d’alarme révélateur d’un possible dysfonctionnement de l’organisation peu souhaitable pour votre entreprise.

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5 astuces pour freiner l’absentéisme au travail

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1) Prévenir l’absentéisme 

Il est important pour une entreprise de prévenir l’absentéisme de manière durable. En effet, ce phénomène prend racine dans de nombreux contextes, comme les conditions et  l’organisation  du  travail,  les  pratiques  des  supérieurs,  des  managers  ou  des ressources humaines ou encore la conciliation entre vie privée et vie professionnelle.

Cette conciliation entre les deux vies d’un employé est une des principales causes d’absentéisme, il existe une forte liaison entre les évènements de la vie privé et l’intervention d’un arrêt de travail. Par exemple :

  • Une mauvaise qualité de sommeil survient dans 30% des arrêts
  • 50% des salariés souffrants d’un handicap ou une maladie sont plus souvent absents que les autres salariés
  • La consommation de produits comme somnifères ou antidépresseurs survient dans 60% des arrêts maladie
  • L’arrivée d’un enfant donne souvent lieu à un arrêt, majoritairement pour les femmes

Les conditions de travail sont aussi souvent mises en cause dans le phénomène de l’absentéisme. Voici quelques exemples :

  • Les temps de trajets maison-travail varient d’un employé à un autre, celui dont le temps est le plus long sera plus absent que l’autre
  • Un employé qui ne connait ni formation ni évolution aura un taux d’absentéisme plus élevé qu’un salarié plus autonome et formé
  • Un employé qui connaît beaucoup de changement dans son service aura tendance à plus s’absenter qu’un autre qui n’a connu aucun évènement.

Un réflexe fréquemment observé dans les entreprises, suite à ce genre de contexte vécu par ses salariés, est de « faire la police ». Pourtant, entrer dans une systématique de surveillance et de méfiance entraîne l’entreprise  dans  une  dynamique de crainte et ne résout en rien les éventuels problèmes que pourraient soulever cet absentéisme.

  • Évitez la contre visite médicale, très coûteuse pour l’entreprise et ne résolvant aucun problème. Elle enferme les employés concernés dans une mauvaise dynamique où le dialogue est prohibé.
  • La prime de présence ou d’assiduité est à interdire. En effet, à part léser les employés ayant une absence justifiée ou augmenter le risque d’accident du travail, elle n’apporte pas grand bénéfice à l’entreprise.

Alors pour contrer ce phénomène, l’entreprise doit établir des actions de prévention afin de mieux comprendre et protéger son salarié comme par exemple améliorer la vie travail/hors travail des jeunes parents, réduire les pénibilités de certaines tâches ou encore améliorer le processus d’intégration de vos nouveaux employés.

2) Trouver la source : faire un diagnostic 

Avant même d’envisager de chercher à résoudre un problème, il faut impérativement avoir trouvé sa source, son origine. Pour cela, établissez un diagnostic général, c’est-à-dire, réalisez un travail statistique précis en croisant toutes vos données : âge, département, horaires de travail, ancienneté, équipe, catégorie professionnelle… afin de repérer au mieux les populations à risque et les causes de l’absentéisme.

  • Cherchez aussi à savoir s’il s’agit d’un problème isolé ou collectif.
  • Identifiez la cause : lié à un manque de sécurité dans les conditions de travail ? Une pression psychologique trop importante ? Des horaires décalés ? Du harcèlement ?

Le diagnostic doit s’appuyer également sur une enquête sur le climat social de l’entreprise, sur des aspects sociaux et sur des enquêtes de santé auprès de vos collaborateurs.

Cette procédure doit être établie par le résultat d’un dialogue avec l’ensemble des acteurs concernés comme les managers, les responsable RH, les représentants du personnel, etc.

Le diagnostic doit être partagé avec tous vos employés. En effet, si vous l’établissiez seul, il vous serait alors plus compliqué de mobiliser tous les acteurs en interne pour mettre en place un plan d’action par la suite. N’oubliez pas que le fait de partager ce genre d’information permet de montrer à vos collaborateurs que  l’absentéisme n’est  pas un sujet tabou, et que, bien au contraire, vous êtes conscient du problème qu’il représente.

Une fois que vous aurez réussi à identifier les individus les plus sujets à l’absentéisme, ainsi que l’élément à l’origine de ces absences, vous serez plus  en mesure de mettre en place des solutions pour palier à ce problème.

PeopleSpheres vous propose un logiciel de Congés et Absences qui vous permettra de mieux comprendre les Congés de votre entreprise et, par conséquent, détecter les potentiels problèmes. Notre Socle RH vous donnera accès à différent reportings afin de consulter et analyser vos données efficacement !

3) Adopter les bonnes pratiques

Pour bien mettre en place des plans d’actions après l’établissement d’un diagnostic, repérez les services et les équipes les plus et les moins touchés par ce phénomène d’absentéisme. Il est important pour vous de comprendre pourquoi dans certains services le taux d’absentéisme est plus faible afin de transposer les bonnes pratiques dans les services où le taux est plus important.

Il est aussi indispensable d’observer les services où l’absentéisme est important, afin d’identifier les réels problèmes subis comme le style  de  management,  l’organisation  ou les conditions de travail afin de pouvoir les modifier et ainsi pouvoir réduire le taux présent dans ce service.

Il est important de se poser un grand nombre de questions avant d’établir un plan d’action contre l’absentéisme. Par exemple :

  • Faut-il se lancer dans un plan d’action global ou se concentrer uniquement sur certains types d’absence ?
  • Faut-il se lancer dans un plan spécifique ou dans un plan plus global qui résulte de la santé et des conditions de travail ?
  • Faut-il se lancer dans des actions sur tous les services ou tout l’établissement ou alors laisser les services et l’établissement agir seuls ?
  • Comment mobiliser vos collaborateurs sur ce type de démarche ?
  • Quels employés seront associés à l’élaboration et au suivi des actions établies ?
  • Comment ne pas culpabiliser ou stigmatiser ceux qui prennent des arrêts de travail ?
  • Comment communiquer sur les actions à mettre en place ?
  • Comment faire un réel suivi des actions mises en place sur le terrain ?

Ces questions sont faites pour qu’elle soit posées en amont, avant toutes démarches visant à réduire le taux d’absentéisme dans votre entreprise. En effet, cela permet d’éviter des opérations « coups de poing» et d’agir dans la précipitation. Il est donc indispensable de bien y répondre avant de se lancer dans de nombreuses actions.

4) L’absentéisme : un sujet quotidien

L’absentéisme devrait être une préoccupation quotidienne, chaque collaborateur devrait se demander avant toute prise de décisions si cela n’impactera pas le taux d’absentéisme. En effet, dans les entreprises, c’est souvent seulement lors du bilan social que l’on s’intéresse réellement aux arrêts de travail, mais cela est une erreur. Il est important d’engager le dialogue entre vous et vos collaborateurs. Donnez-leur l’espace nécessaire pour pouvoir exprimer les éventuels problèmes ou difficultés rencontrés, pour anticiper et trouver des solutions avant même que ne s’installe l’absentéisme.

Par exemple :

  • Mettez en place des sondages ou enquêtes, en assurant aux employés l’anonymat, ce qui les incitent à être plus sincères dans leurs réponses.
  • Soignez la préparation de ces questionnaires afin de faire intervenir des questions variées pour permettre à n’importe quel type de problème d’être pointé du
  • Restez disponible auprès de vos collaborateurs (sans pour autant vous transformer en psychiatre), ils doivent se sentir libre de venir vous parler et respectés, que ce soit dans leur vie privée ou professionnelle, afin de faire remonter les problèmes avant la mise en  place  d’un  phénomène  d’absentéisme.
  • Favorisez le dialogue pour mieux cerner les raisons de leurs absences et pour trouver, ensemble, des solutions par le
  • Sensibilisez l’ensemble de vos collaborateurs aux coûts de l’absentéisme.
  • Améliorez la convivialité dans votre entreprise en organisant des petits évènements (par exemple des petits déjeuners, des afterwork, des déjeuners collaboratifs où chacun ramène un plat, ).
  • Maintenez le dialogue avec les employés
  • Favorisez l’aménagement des rythmes et des postes de travail s’ils font l’objet d’une demande de vos employés.

5) Combiner les différentes actions

Il existe différents niveaux d’actions : primaire (préventive), secondaire (correctrice) et tertiaire (urgence).

Action primaire, préventive : actions qui nécessitent une réelle analyse avant de mettre en place un plan et qui vise à lutter contre l’absentéisme directement à la source. Cela permet une amélioration durable des conditions de travail et de l’organisation. Voici des exemples :

  • Comportement des managers
  • Meilleure intégration des nouveaux arrivants
  • Aide à la conciliation vie professionnelle et privée
  • Développement des compétences
  • Meilleure organisation du travail et des temps de pauses

Action secondaire, correctrice : trouver des solutions rapidement à des problèmes d’absentéisme. Cela permet de mettre en place des moyens pour s’assurer que le salarié puisse faire face à tout évènements.

Voici des exemples :

  • Mettre en place un réseau interne de soutient
  • Comprendre les risques de santé pour certains collaborateurs
  • Former les managers pour qu’ils puissent repérer les faiblesses des employés Action tertiaire, dans l’urgence : trouver des solutions dans l’urgence pour répondre le plus rapidement possible à un problème d’absentéisme. Voici des exemples :
  • Préparer le retour d’un salarié
  • Faire un entretien de retour pour les salariés
  • Inciter financièrement, à l’aide de primes
  • Rappeler les règles et présentez le diagnostic d’absentéisme
  • Orientation de prise en charge médicale ou psychologique

Conclusion

L’absentéisme est, de nos jours, de plus en plus fréquent dans les entreprises. Il est important de prévenir de manière durable ce phénomène. Il est donc important d’agir sur différents aspects comme le maintien de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, l’amélioration des conditions et de l’organisation du travail, la promotion des bonnes pratiques de santés, etc.

N’oubliez pas ces 5 astuces pour corriger et prévenir l’absentéisme en améliorant votre organisation et le quotidien de vos collaborateurs, pour leur bien-être ainsi que celui de votre entreprise :

  • Savoir prévenir l’absentéisme de vos collaborateurs, pour mieux la contrer
  • Trouver la source et la cause de votre problème d’absentéisme en réalisant un diagnostic
  • Apprendre à vous poser les bonnes questions pour établir un plan d’action qui saura lutter efficacement contre l’absentéisme
  • Engager le dialogue avec vos collaborateurs pour mettre en place des solutions efficaces  et  anticiper  d’éventuels  problèmes.  L’absentéisme  ne  doit pas être un tabou !
  • Mettre en place les actions pertinentes suivant les problèmes rencontrés dans votre entreprise
  • Intégrer tous ces facteurs permet une réelle réussite de votre plan d’action pour lutter contre l’absentéisme.